Erreurs, omissions et mensonges : décryptage du document  “Budget 2019 et perspectives” de Grégoire Dublineau

La campagne de Grégoire Dublineau commence avec un document plein d’erreurs, omissions et mensonges, pour tenter de redorer son bilan à l’aube des élections municipales.

Top 5 des contre-vérités :

“Pas de problème budgétaire” – mais doublement de la dette à prévoir …

Si le niveau d’endettement est aujourd’hui au niveau de 2014, c’est que M. le Maire a réalisé très peu d’investissements et vendu beaucoup de biens immobiliers au cours de son mandat. MAIS en lançant trop tardivement les projets structurants et surtout en les décalant sur les années suivantes, il place les finances de la ville au bord du gouffre. 

Les projets aujourd’hui engagés contribueraient à faire exploser le budget d’investissement à court-terme : pas moins de 40,5 M€ d’investissements déjà programmés sur la période 2020-2022.

Ce qui, vu les capacités financières de la commune, obligerait à emprunter 21,5 M€ sur la période, soit une multiplication de l’endettement actuel par plus de 2,5 !

Résidence Dangien : le projet fantôme

  1. le Maire a proposé dans son bilan un achat de la résidence autonomie Dangien en 2019, des études de réhabilitation en 2020 et des travaux jusqu’en 2025.

Oui, vous avez bien lu : acheter avant de réaliser les études est pour lui une bonne manière de mener un projet. Comment dans ce cadre peut-il estimer la réhabilitation à 4 M€ avant d’avoir bouclé le dossier ?

Et il suggère de faire les travaux avec les résidents sur place, y compris pendant la phase de désamiantage. Peut-on parler de projet sérieux et respectueux du bien-être de nos aînés ?

Ecole des Bussys : Calimero accuse les riverains 

Un recours des riverains fait peser des risques sur le délai de construction de cette école” nous dit M. le Maire. Mais est-ce vraiment la faute des riverains comme il le sous-entend ? La difficulté à réaliser l’école des Bussys est en vérité de sa seule responsabilité :

  • Tout le monde (y compris les riverains d’ailleurs) s’accorde depuis longtemps sur le besoin d’une école dans ce quartier… et pourtant il a fallu attendre 2017 pour que le projet soit lancé.
  • Celui-ci a été mené sans véritable concertation avec les riverains, à qui on a tenté d’imposer le projet – et notamment l’utilisation d’une voie privée.
  • Le projet est surdimensionné, avec un gymnase, un centre de loisirs et une salle polyvalente, ce qui est inacceptable pour les riverains.

Une école des Bussys aurait pu ouvrir à la rentrée 2019. Mais pour cela, il aurait fallu engager les réflexions dès 2014, avec un sens de l’écoute et de la considération des habitants qui a malheureusement disparu d’Eaubonne il y a près de 6 ans.

Avenue de l’Europe : la faute de frappe qui valait un million

M. le Maire indique un coût des travaux à 2,4 M€ alors que le budget est d’ores et déjà de 3,3 M€ et que des dérapages sont encore possibles.

PUP : financement miracle ou arme de bétonisation massive ?

Pour tenter de boucler le financement de l’école des Bussys à 15 M€, M. le Maire a sorti de son chapeau un nouvel outil : le Projet Urbain Partenarial ou PUP. Il consiste à faire payer sur 10 ans une partie des équipements publics aux promoteurs, par une contribution de 140 € par m2 bâti. Pour couvrir 60% du coût du projet, soit le cadre de la nouvelle école un peu plus de 8 M€.

Si l’on fait le calcul, M. le Maire compterait donc construire 58.000 m2, soit 900 à 1.000 nouveaux logements à Eaubonne, pour financer l’école des Bussys. Que disait-il en 2014 ? “Stop à la bétonisation d’Eaubonne”. Un slogan qui n’a pas dépassé le stade de la promesse.