Vous vous demandez pourquoi l’équipe municipale est prise d’une telle frénésie de constructions, et sans vision (architecture, personnes visées, lieux d’implantation, qualité environnementale). Effectivement cette situation est préoccupante, bien sûr par le décalage fort avec les promesses de campagne, mais aussi objectivement par rapport au Plan Local d’Urbanisme.

12 programmes sont en cours et 3 sont prévus d’ici 2023, représentant plus de 1000 logements ! A ce rythme, l’objectif du PLU, que nous trouvions déjà trop important, sera atteint dès 2025 au lieu de 2030. Pourquoi tant de précipitation ?

– Avoir vite de l’argent. Les terrains appartenant à la ville, que les municipalités précédentes ont acquis lentement, sont dilapidés pour des opérations denses, non concertées et parfois sans mise en concurrence (Chaussée Jules César, Clos de l’Olive, Val Joli). De plus ces projets sont sans aucune ambition sur la qualité environnementale et/ou énergétique. Vous avez dit Agenda 21 ?

– Faire plaisir à certains aux dépens d’autres. Au Val Joli, l’immeuble qui devait terminer et équilibrer l’opération de base, sur un vaste terrain, a été abandonné pour créer un parc juste à côté de celui du château !? Mais un immeuble de 3 étages va être construit tout près des pavillons en lieu et place des six maisons initialement prévues.

– Se sortir d’erreurs. La résidence étudiante ne correspond ni aux besoins des habitants (selon le diagnostic mené à Valparisis) ni aux obligations en matière de logement social. Pour compenser, un nouvel immeuble va donc pousser juste en face de l’école Jean-Jacques Rousseau dans un secteur déjà dense !

De plus, les promoteurs font une grande pression sur des particuliers. Cela est dû au PLU qui leur a envoyé un signal fort, en leur signalant de nombreux espaces.

Tout cela ne va pas dans le bon sens. Ville en chantier, problèmes de circulation et de stationnement, conséquences sur les équipements et les services publics, notre ville est malmenée ! Eaubonne doit se développer de façon raisonnée et surtout maîtrisée. Il faut rechercher un équilibre dans les lieux et travailler la qualité des programmes, leur adaptation aux besoins et leur intégration dans les quartiers.